« Le Gouvernement provisoire est le cheminement logique de l’Histoire »
Globe-trotter infatigable et déterminé, Ferhat Mehenni n’a pas cessé de parcourir les capitales occidentales pour faire entendre la voix de la Kabylie autonome.
La conférence de Montréal, tenue au Centre Afrika, est importante à plus d’un titre, car après Paris, cette métropole québécoise regroupe l’une des plus importantes communautés kabyles dans le monde. Une communauté appelée à jouer un rôle important à l’avenir dans le processus de reconnaissance de la Nation kabyle à l’étranger. Rôle dont elle s’acquitte déjà depuis plusieurs années avec constance et détermination, mais qu’elle renforcera dans le futur avec l’installation d’une représentation diplomatique du gouvernement kabyle. À propos de la composante du gouvernement provisoire, Ferhat Mehenni en a gardé la divulgation pour le 1er juin, mais a parlé d’une dizaine de ministères, dont l’Éducation, la Justice et la Culture. Les critères de nomination des futurs ministres, tous membres de la diaspora sont basés sur la compétence, la formation, et l’engagement politique, car : « il n’est pas question de travailler dans la suspicion » dira le conférencier, parant ainsi à d’éventuelles tentatives d’infiltration de son gouvernement. Les ministres sont également originaires des différentes régions de kabylie. Quant aux femmes, elles seront naturellement bien représentées dans ce premier gouvernement kabyle. Dans la même veine, Ferhat Mehenni a apporté une précision de taille en révélant que c’est à la suite de concertations étroites avec le Conseil national du MAK qu’il fut convenu de ne pas nommer de ministres résidents en Kabylie, ajoutant que son mouvement avait des raisons de craindre pour leur vie.
(Lire la suite)