6 décembre 2009
Le FFS, un parti finissant
Contribution
Le FFS, un parti finissant
C’est une simple réponse à un écrit intitulé « Le MAK se moque totalement de l’opinion des Kabyles…,» diffusé sur un blog de militants du FFS. Sans user de langage de sage, ni de celui de véritables militants. Les attaques du FFS contre le MAK nécessite une réponse simple, non réfléchie et surtout spontanée.
Comme il fallait s’y attendre, ce n’est pas le pouvoir central qui prend à partie le MAK, mais c’est au FFS à qui la sale tâche échoit. Sans le savoir, ce blog nauséabond où seuls les gens sans scrupules y croisent le fer dans des débats de basse facture, apporte de l’eau au moulin du pouvoir et à celui des négateurs de tout acabit. Le FFS, un parti en mal de stabilité interne, cherche des subterfuges notamment à l’approche de la désignation du 1er secrétaire. Au FFS, il ne faut en aucun cas parler de vote démocratique. C’est le chef charismatique qui désigne qui il veut, son choix est incontestable, même s’il viole les textes régissant le parti. Il a tous les pouvoir de fabriquer et de démolir de nouveaux chefs pour le parti. Nous savons pertinemment qu’il faut, au préalable être d’une caste et jouir à défaut de compétences d’un esprit outrageux porté sur la surenchère, l’insulte et l’invective. La descente aux enfers du parti de Ait Ahmed n’est pas nouvelle. Il suffit de remémorer les positions du parti lors de la décennie noire, les premières années de l’indépendance, les années 70… Son histoire où se confond sang des martyrs envoyés ad pâtre par le chef historique pour un strapontin de misère, leur mémoire trahie et les prises de positions contre-nature pour mieux cerner le débat sur un fossile politique nommé le Front des Forces Socialistes. Ces vilaines réactions contre le MAK, renseignent on ne peut plus honteux, sur la chute libre de ce parti, pourtant porté à bars le corps par la Kabylie. Il trouvera son compte dés qu’il touchera le sol de cette Kabylie qu’il dénigre malgré elle.
Son soutien sans raison aux islamistes nous rappelle le discours fataliste des adeptes du contrat de Rome où tamazight, revendication première de la Kabylie y figurée à la 14e place. Toute honte bue, leur chef s’est félicité de la participation des responsables du FIS. Au moment de la fameuse réunion sous l’égide de la communauté chrétienne de Rome, une bombe explosa à Alger faisant des dizaines de morts et revendiquait aussitôt par les amis politiques de Ait Ahmed depuis la capitale italienne. Ceci intéresse l’histoire qui a retenu que le FFS, a nagé à contre sens des vagues en Kabylie. Alors que le peuple kabyle appelait à la résistance, le FFS, quant à lui appelait à la soumission pour l’intégrisme islamiste. Ce dernier, comme le pouvoir, est un ennemi majeur pour la survie du peuple kabyle. Les FFSistes doivent impérativement trouver une autre parade à la maladie qui gangrène leurs rangs. Ni leurs attaques contre le MAK, ni leur opposition aux revendications de la Kabylie ne leur apporteront un semblant de crédit vis-à-vis des autres algériens. Ils ont beau renié la spécificité de cette région, mais les algériens leur ont signifié qu’un Zouaoui ne peut à la limite gagner la confiance de tous les algériens. Même la démonstration Djedai n’a pas eu l’effet escompté. Alors que la Kabylie était à feu et à sang lors du printemps de 2001, le FFS a choisi de désigner à sa tête un militant arabophone dans l’espoir de gagner la sympathie des autres algériens. Comme un handicap, la kabylité version FFS est une tare qu’il faut taire devant les autres. Etre kabyle au FFS est synonyme d’un délit. Camoufle cette spécificité pour ne pas dire la renier est le meilleur gage pour les autres algériens. Ce complexe que traîne le parti d’Ait Ahmed comme un boulet s’est répercuté négativement sur la militance en Kabylie. Ses sympathisants ont allé jusqu’à s’opposer à la revendication identitaire kabyle, une question que le FFS n’a pas intégré dans ses revendication qu’en 1978, sous la pression des militants berbéristes et de la rue kabyle. En plus, c’était une manière de s’adapter aux nouvelles mœurs politiques régionales, donc, ça na jamais été une préoccupation majeure du parti.
Ce parti pour qui le reniement, la traîtrise et la vieillesse, sonnent le glas de son opposition superficielle, s’acharne contre un mouvement qui lui fait de l’ombre. La réussite du MAK et surtout de son président Ferhat Mehenni à faire de la revendication autonomiste la demande populaire de toute la région dérange une formation qui a fait de la Kabylie un simple objet de pression et un gladiateur pour toute un pays qui, ce dernier, s’est affranchi du joug de la morale nationaliste que répand les Ait Ahmed et supporters. Ali Mecili, militant proche du parti d’Ait Ahmed assassiné à Paris, par les services secrets algériens doit-il retourner dans sa tombe ? Eh Oui ! Son ami Ait Ahmed a fait de Abdelhamid Mehri, ambassadeur d’Algérie à Paris lors des faits, son bras droit. Lors de l’arrestation de Mohamed Zaien Hasseni, le FFS n’a pipé mot sur cette affaire. Mecili n’est qu’une affaire pour mobiliser les troupes.
Le FFS est devenu une machine de recyclage des anciens dinosaures du système algérien. Pour se refaire une virginité, il est conseillé à ceux qui ont fait les beaux jours du régime de se rapprocher du siège d FFS sis à Souidani Bouidjemaa dans les plus brefs délais. La réussite est assurée. Hamrouche, Mehri…pourtant réfractaires à toute idée de démocratie, à cause des longues années passées au service de la dictature, se retrouvent aujourd’hui initiateurs de projets dits démocratiques pour le pays qu’ils ont mis à genoux. Cette haine du kabyle, qui aux yeux du FFS est coupable de sa obsession à sa non soumission à tout archaïsme quel qu’il soit, il est coupable aussi de sa liberté et de sa kabylité, sont un frein à ses projets algérianistes. En mauvais élève, le FFS continue de quémander l’amour des algériens. Il est inutile de souligner aussi que sa mauvaise posture est due en premier lieu à son incapacité de produire un discours cohérent, clair.
Le FFS, à la lumière des déclarations de ses responsables, est réduit à chanter à la Baaziz. Que de l’ironie, un discours de blague et parfois un discours qui frise le langage des rues. Les exclusions orchestrées à l’encontre de ses élus, des militants qui ont dit non à la gestion catastrophique de Tabou se sont retrouvés face à des avalanches d’insultes et notamment d’accusations d’appartenance aux services. Sur ce dernier point, qui de nous n’est pas éléments du DRS ?
C’est la haine et la jalousie de voir des mouvements qui n’ont que 7 ans d’age réussir là où le FFS a échoué qui a fait que tout ce ghota de militantes et de militants qui rejoignent le MAK sont pris pour cible par les quelques militants de ce gouffre nommé FFS. Il est aussi inutile de rappeler que la campagne qui cible le MAK est partagée, quel déshonneur par certains titres de presse algérienne, notamment Echouroq et enahar, le pouvoir et le FFS. Ce dernier a bien choisi son camp, il lui va assurément bien.
Les chiens aboient, le MAK s’accroît et grandit, l’idée de l’autonomie aussi.
Nadir At Mhend